La Redoute de Merville
Informations générales
Désignation | La Redoute de Merville - Restauration |
Lieu | 14 – Merville-Franceville |
Maîtrise d'ouvrage | Commune de Merville-Franceville |
Protection MH | ISMH |
Mission | Complète |
Montant HT | 1 000 000 € HT Estimation |
Réalisation | Restauration des murs d’escarpe 2000 à 2007 Restauration intérieure 2016 à 2019 |
Cotraitant à la maîtrise d’œuvre | Cabinet Pascal Dupuis, économiste |
L’historique
La défense de l'embouchure de l'Orne préoccupait les ingénieurs des fortifications depuis fort longtemps. Dont celle du Maréchal Vauban qui en fit la visite en 1678. L'endroit est en effet d'une grande importance stratégique car, à marées montantes, les bateaux de commerce pouvaient voguer jusqu'à Caen assurant ainsi la prospérité de la ville.
Le projet resta dans les cartons, jusqu’en 1762, où la marine anglaise débarqua sur la côte, enclouant les canons des batteries de Merville et de Ouistreham. Il fut décidé de construire trois redoutes identiques, l’une à Colleville pour prévenir les risques de mouillage et les deux autres à Ouistreham et Merville pour protéger l’entrée de la baie.
Trois projets se succèdent à moins de deux ans d’intervalle avec un plan qui se simplifie pour des raisons vraisemblablement budgétaires.
En forme de demi-lune, chaque redoute abritait deux cantonnements, deux courettes à bombes et une plateforme de tir surélevée où étaient disposés les canons. Située en front de mer, la Redoute de Merville souffre des assauts des marées et des tempêtes. Désertée par l’armée, elle se trouve occupée par le service des Douane autour des années 1870. Vers 1890, elle est rachetée par un certain Albert Foulques Desmarais puis restera à l’abandon après sa disparition. En 1940, les troupes allemandes l’investissent car elle offre est très bon poste d’observation pour renseigner la batterie de Merville située non loin à l’intérieur des terres.
Après la guerre, la Redoute est de nouveau délaissée jusque dans les années 1970 où le Conservatoire du Littoral acquiert les terrains environnants. Le 30 Mars 1978, la Redoute est inscrite à l’ISMH. A partir de 1980, l’l'Association de la Défense de l'Environnement de Merville-Franceville entreprend de sauver l’édifice et des chantiers de bénévoles, via l’association REMPART, sont organisés chaque année.
La restauration
Pour des raisons budgétaires, la restauration de la Redoute de Merville pris du temps. Les premiers travaux consistèrent dans la restauration des murs d’escarpe qui s’étaient écroulés ou qui menaçaient de s’effondrer. Le parti technique retenu fut de mettre en place un géotextile dans le talus pour réduire ses poussées à néant afin d’éviter de mettre en œuvre un mur bahut en béton rigide et coûteux.
En 2016, les travaux de restauration des ouvrages situés à l’intérieur des murs d’escarpe, reprennent. Le cantonnement Est, grandement ruiné, va être restauré dans son état originel. La citerne enterrée dans la cour va retrouver sa fonction première afin d’alimenter, par les eaux de pluie, les sanitaires réservés au personnel assurant l’ouverture de l’édifice au public. De plus une éolienne assurera l’alimentation électrique. Ainsi, la Redoute de Merville retrouvera l’autarcie de ses origines.
Celle-ci sera ouverte au public durant les périodes estivales avec une exposition permanente sur l’histoire de la Redoute et des expositions temporaires sur des thèmes variés. Fin des travaux prévus pour 2019.