L’Hôtel Bullion
Informations générales
Désignation | L’Hôtel Bullion - Restauration des façades |
Lieu | 75 - Paris |
Maîtrise d'ouvrage | Privée |
Protection MH | Classé Monument Historique |
Mission | Base |
Montant HT | 250 000 € HT |
Réalisation | 2014 |
L’historique
L’hôtel particulier du 21 rue Hautefeuille aurait été édifié par Pierre Sarrazin au courant du XVII° siècle sur les restes d’une structure plus ancienne dont il aurait conservé la tour d’angle, probablement érigée au siècle précédent.
Au cours des XVIII° et XIX° siècles, l’hôtel passe de mains en mains. Au milieu du XVIII°, Angélique Charlotte de Bullion, dont le nom est resté attaché à l’édifice, cède son bien à la famille Dubois des Cours en 1755. En 1786, à l’occasion d’une succession, l’hôtel fait l’objet d’un état des lieux et de travaux de réaménagement qui lui donneront, pour une grande part, sa distribution intérieure actuelle à l’exception de l’escalier principal.
A cette date, la boutique, située à l’angle de la rue de l’Ecole de Médecine et de la rue Hautefeuille, était déjà présente. Elle s’ouvrait sur les deux rues, et ce, jusqu’au début du XX° siècle, comme le montrent les photographies d’Atget.
Aujourd’hui, l’hôtel Bullion est devenu une copropriété. Si l’intérieur ne conserve plus guère de trace de ses dispositions originelles, les façades, aux baies murées près, et la disposition des toitures, gardent encore le témoignage de cette architecture, peu ostentatoire et toute empreinte de modestie, caractéristique du XVII° siècle.
La restauration
Les travaux de réfection des enduits ont révélé, toutefois, un grand d’intervention de toute époque en façade, rendant toute tentative de retracer l’évolution chronologique de l’édifice extrêmement complexe. Nous avons tenu à conserver les chaînes de pierre apparentes, comme à l’origine, en ayant recours à un enduit mince pour éviter que le nu fini de ce dernier ne vienne en deçà de celui des pierres, comme cela se retrouve, hélas, trop souvent.
Le budget très restreint a limité remplacement des pierres de taille et nous avons dû souvent recourir au badigeon pour limiter l’impact visuel d’anciens ragréages fort nombreux et disgracieux.