L’historique

Avant que le baron Haussmann ne décide de la construction des deux théâtres de la place du Châtelet, le tout Paris venait se distraire boulevard du Temple qui prit le nom de « boulevard du Crime » où s’étaient concentrés pas moins de sept théâtres.
Haussmann, en projetant la restructuration totale de la ville par la destruction totale de quartiers anciens, n’omet pas d’y intégrer la création de nouveaux théâtres plus spacieux et modernes pour en faire des instruments de propagande du régime bonapartiste en place.
En 1858, Haussmann impose son projet de reconstruction de trois théâtres dont deux à proximité de l’Hôtel de Ville en lieu et place des sept existants.
Les deux théâtres devaient être conçus comme de véritables monuments mais dans un cadre budgétaire et d’exploitation extrêmement rigoureux. C’est ainsi que le Théâtre Lyrique, actuel Théâtre de la Ville, intègre en ses lieux cafés et boutiques avec pour but de créer une source de revenus non négligeable mais aussi d’assurer une animation du quartier les jours de relâche. L’architecte Davioud fut chargé de leur construction, les deux théâtres devant être construits concomitamment en 18 mois.
A la fin des années 1960, le Théâtre de la Ville fait l’objet d’une restructuration complète, véritable opération de façadisme, sous la direction des architectes Fabre et Perrotet. Toutes les dispositions intérieures sont détruites et seules les façades et les structures les maintenant en place sont conservées. Le fonctionnalisme, garant de la viabilité future du théâtre, l’emporte au détriment du respect de l’intégrité des façades.